Beez au fil des temps

Installation des Romains dans le village. La plus vieille pièce de monnaie retrouvée est à l'effigie de Gallienus (empereur de 253 à 268).

Invasion des Francs. La découverte d'un de leur cimetière au lieu-dit Eparmards atteste de leur présence sur notre territoire.

Louis Ier Le Pieux, empereur carolingien, donne à Aginulf quatre manses dans le village de Beez au pays de Namur.

Le vir nobilis Godefroid cède à l'église de Sclayn tous les droits qu'il pouvait avoir sur Beez.

Un acte impose aux manants de Beez de payer à l'avoué chaque année, le jour de St Remy, un setier d'avoine, une poule et une maille.

La même redevance est payée à Gilles Wallerans. L'avourie de Beez est unie à celle de Bouge.

Philippe Wallerans lui succède en jouissance des mêmes droits.

L'avourie de Beez est vendue à Willemart de Borgne, fils de Stassin de Tourteal de Hemmetinez.

L'avourie de Beez est relevée par Philippotte, petit-fils de Philippe Wallerans.

À la suite du décès de Bertran Colle, son beau-fils Libert Potey hérite de Beez.

Fille de Libert Potey, veuve de Gilles de Balastre hérite à la mort de son père. Elle lègue ensuite l'avourie à Antoine Ponchin, Procureur à Namur.

L'avourie devient la propriété de Jehan de la Ruyelle, conseiller général du comté de Namur.

Les habitants ont le droit de tirer au sort une portion dans les verges de bois et d'y faire une coupe.

Guillochon, fils aîné de la Ruyelle devient le propriétaire. Son père en conserve l'usufruit et celui de sa femme Jehenne du Puch. Elle sera cédée par la suite à Gilles de la Ruyelle.

Gilles de la Ruyelle la vend à Maître Jehan Servais dit de Montpellier, chirurgien.

Godefroid Servais dit de Montpellier hérite de l'avourie et la lègue à Personne de Glimes, représentant Gilles de Sarton et Katherine de Berlemont pour l'usufruit et leur fils Gilles de Sarton pour la propriété.

L'avourie est acquise par Guillaume de Nève à J. de Mehaignoulle, mari de Marie Sarton.

Le chapitre de Sclayn transporte à Henri Hanon, conseiller à Namur, et à son épouse, Catherine Ponty, les cours et seigneuries foncières de Beez.

Philippe de Nève, fils aîné de Guillaume, hérite de l'avourie sauf de l'usufruit de sa mère, Catherine d'Atrives.

Guillaume de Nève, au nom de son frère Philippe, concède l'avourie, avec la faculté d'y rentrer en remboursant le prix, à maître Jehan de Ronet, docteur en droit.

Une sentence du conseil de Namur déclare que les manants de Beez ne doivent aucun droit d'avourie à Jehan de Ronet.

Des actes du conseil attestent que les habitants de Beez, étant bourgeois de Namur, jouissent des mêmes droits que les habitants de cette ville, sans payer aucun autre droit. À partir de ce moment, il n'est plus question de l'avourie de Beez.

Prise de Namur par les armées françaises. Un pont de communication est établi sur la Meuse à Beez.

La seigneurie et cour foncière de Beez devient la propriété d'Antoinette Pochet de Montaigle qualifiée de dame très foncière de Beez.

Nomination d'un greffier à la cour foncière.

Un sergent est nommé.

Nomination d'un échevin.

Les troupes françaises occupent Beez comme en 1692.

Le souverain cède la seigneurie à titre d'engagère, pour 1.300 florins à Thérèse-Lucie de Pochet de Montaigle, à la suite d'une vente aux enchères.

Date de la patente relative à l'aliénation des seigneuries par le souverain. Celle de Beez, qui relevait du Château de Namur, avait droit de haute, moyenne et basse justice avec le droit de nommer mayeur, échevins et greffier. Également droit de la chasse sur toute la juridiction de la localité, de bourgeoisie, de succession (formorture et morte-main), d'amendes et de plantis le long des grands chemins.

À sa mort, la seigneurie échoit à Catherine de Cassal.

Son fils, Jean-Bernard de Coppin de Beausin en hérite.

Elle est vendue au sieur Jacques-Albert de Dormer de Baumistercourt originaire d'Angleterre.

Les villageois sont convoqués individuellement par le sergent par ordre du seigneur qui désire acheter la propriété communale de la forêt ainsi que celle des batis. La majorité s'oppose à cette vente et proteste énergiquement contre cet envahissement que le seigneur veut faire des biens que le village possède depuis un temps immémorial.

Le terrain à l'endroit dit Grande-Forêt, sujet à contestation pour la délimitation de la seigneurie, est partagé en lots que l'on tira au sort entre les habitants. La localité comptait 163 habitants et il y avait 38 foyers. La population était composée de petits cultivateurs vivant du produit de leurs terres. Le fermier du seigneur seul possédait des chariots et huit chevaux.

Le sieur Lambert Collard et la demoiselle Zoude, son épouse, acquièrent la seigneurie.

Une assemblée de la commune règle le paiement de la contribution de guerre à laquelle Beez est soumise lors de l'invasion de la Belgique par les Français (bois, charbon de terre et chandelles payées aux troupes républicaines).

Dernière réunion des plaids généraux, assemblées où se réunissaient, à certaines époques, tous les chefs de ménage, hommes ou femmes, pour délibérer sur les affaires intéressant Beez. Cette année, nos anciennes institutions sont renversées.

Une circulaire de l'administration générale du département de Sambre et Meuse ordonne aux administrateurs de la commune de fournir un état nominatif des propriétaires de la localité.

Une circulaire adressée au maire et officiers municipaux de Beez, réclame des états des terres incultes et non ensemencées et des causes de cette négligence.

Le conseil général de la localité est obligé de vendre un terrain communal d'environ un journal pour parvenir à faire face aux énormes taxes imposées par la République.

Le conseil communal marque son soutien au gouvernement provisoire installé après la révolution belge.

Le conseil communal prête serment  je jure fidélité au régent, obéissance à la Constitution et aux lois du peuple belge.

La commune de Beez est érigée en paroisse autonome.

Le conseil communal procède à la vente de terrains pour permettre la rectification de la Meuse.

La commune achète le chemin dit de Namur à Marche-les-dames au Prince d'Aremberg.

Prise de Beez par les armées allemandes.

Jumelage avec la commune française de Bèeze en Bourgogne.

Fusion des communes ; Beez fait partie des 26 communes de Namur.